Des filles conformistes ? Des garçons déviants ? Manières d'être et de faire des élèves de milieux populaires
2012
pp. 17-28
179, avril-mai-juin
La question de la scolarisation différentielle des sexes a d'abord été posée dès les années soixante-dix sous l'impulsion de mouvements de recherche d'orientation féministe. Il s'agit alors de tenter de rendre visible la place "paradoxale" des filles à l'école. La recherche a travaillé à apporter des explications aux différentiels de réussite entre l'un et l'autre sexe ; les comportements de docilité, de sérieux, d'adaptation pour les unes et les attitudes de perturbation, d'agitation pour les autres se sont vus conférer une valeur explicative majeure. Or, comme cet article tente de le montrer, il ne semble pas que le couple dichotomique "conformité" versus "déviance" puisse rendre raison de tout ce qui se joue pour les filles et les garçons de milieux populaires, dès lors que l'on analyse leurs conduites de classe. L'auteure propose de mettre en oeuvre, pour ce document, une analyse relationnelle de la différence entre sexes. Ce mode d'analyse des conduites en classe permet d'éclairer les processus et les dynamiques en oeuvre, processus complexes qui conduisent à une actualisation, dans la classe, des usages des corps, des gestes, des voix et des pairs sexués.
SEXE ; MILIEU SOCIAL ; QUARTIER POPULAIRE ; JEUNE DEFAVORISE ; RELATION HOMME FEMME ; VIE SCOLAIRE ; JEUNE GARCON ; JEUNE FILLE ; COMPORTEMENT SOCIAL
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