Mineurs isolés, l'enfance déniée
FERRE, Nathalie ; GROUPE D'INFO. ET DE SOUTIEN DES IMMIGRES. (GISTI)
Paris
Plein droit (revue du Groupe d'information et de soutien des immigré(e)s)
2014
pp. 3-38
N° 102, octobre
Pagination multiple
0987-3260
Alors que les mineurs étrangers isolés ne représentent qu'un faible nombre des enfants en danger bénéficiant d'une protection, des dispositifs spécifiques, en marge du droit commun, ont été mis en place. Dès les premières arrivées remarquées de ces mineur(e)s en France, les services de l'aide sociale à l'enfance se sont déclarés incompétents arguant de leur difficulté à accueillir des enfants qui ne parlaient pas français, qui n'avaient pas de parents, qui étaient voués à être expulsés à leur majorité, etc. Des services de protection de l'enfance aux procureurs de la République, en passant par les juges des enfants, les arguments ne manquent pas pour légitimer l'absence de prise en charge ou une protection au rabais. En outre, ces mineur(e)s se retrouvent pris en étau entre des conseils généraux qui y voient d'abord des étrangers, relevant des politiques migratoires nationales, et l'État qui peine à assumer sa responsabilité dans ce domaine. En attendant, ces enfants dorment trop souvent à la rue.
MINEUR ; ETRANGER ; PROTECTION DE L'ENFANCE ; JUGE DES ENFANTS ; ENFANT DE LA RUE ; CONSEIL GENERAL ; MIGRANT ; PROTECTION DES JEUNES MAJEURS ; DEPARTEMENT ; DROIT D'ASILE
Prêt