Résister à la politique. Participation associative et rapport au
politique dans les quartiers populaires en France et en Allemagne
CHEVALLIER, Tom ; TALPIN, Julien (Directeur de thèse) ; CONTAMIN, Jean-Gabriel (Directeur de thèse)
Lille
Université de Lille, UMR 8026;École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion
2022
850 p.
Mention spéciale - 2022
30-09-2022, dans le cadre de École doctorale des Sciences Juridiques, Politiques et de Gestion (Lille), en partenariat avec Centre d'études et de recherches administratives politiques et sociales (Lille) (laboratoire) et de Centre d'Etudes et de Recherches Administratives- Politiques et Sociales - UMR 8026 / CERAPS (laboratoire)
https://www.theses.fr/2020LILUD001
Doctorat
Science politique
Université de Lille
Site ABES
À partir d'une approche ethnographique conduite sur le temps long dans des groupes associatifs d'un quartier de Lille et d'un quartier de Berlin, cette thèse interroge ce qui favorise ou fait obstacle à la mobilisation politique des habitant.es issus de classes populaires.
En étudiant les interactions partenariales avec les institutions, elle montre comment ces dernières promeuvent une participation docile et déconflictualisée. Tenus de se conformer aux exigences de professionnalisme et de convivialité (notamment à travers la politique de la ville en France et le management de quartier en Allemagne), les responsables et participant.es associatifs se retrouvent majoritairement dans une situation de subordination qui ne dit pas son nom.
En suivant les chaines de prescription, de contraintes et de résistances, cette thèse montre les logiques concourant à neutraliser le potentiel de résistance des arrières-scènes associatives, et plus généralement à faire des quartiers populaires des environnements peu propices à la mobilisation politique.
Elle étudie néanmoins les conditions et processus à partir desquels des dynamiques de politisation émergent malgré tout aux confins des espaces associatifs. Par ailleurs, l'enquête auprès de groupes militants met en lumière tout à la fois les conditions, les résultats, mais aussi les dilemmes et les limites du travail de politisation qu'ils réalisent.
En conclusion, elle met l'accent sur le fait que la politisation dans les quartiers dépend de l'ouverture des contextes à la discussion collective et à l'appropriation par les habitant.es. Elle montre aussi l'intérêt d'une approche interactionniste critique pour mettre au jour ces phénomènes.
VIE ASSOCIATIVE ; Démarche participative ; PARTICIPATION POLITIQUE ; QUARTIER POPULAIRE ; ALLEMAGNE ; PARTICIPATION DES HABITANTS ; DYNAMIQUE DE GROUPE ; politisation ; ETHNOLOGIE
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