Révolutions en familles.
2008
p. 16-57
126, juin
Faut-il brûler Mai 68 ? Depuis la dernière élection présidentielle, la question a trouvé une nouvelle actualité dans le débat publique. Politiques et intellectuels croisent le fer pour trouver les responsables du cataclysme qui secoue la société depuis quarante ans : remise en cause de la place du père, travail des femmes, contraception, multiplication des divorces, individualisme grandissant... Depuis une quinzaine d'années, le processus s'est encore acceléré, précipitant l'explosion de la cellule familiale, jusque-là considérée à la fois comme un des fondements de la société, mais aussi comme une entité protectrice pour les individus qui la composent. On parle désormais moins de famille que de parenté, laquelle se décline en : famille recomposées, monoparentalité, homoparentalité, grand-parentalité... Pour finir, l'évolution de la notion de filiation, autour de l'adoption d'une part et de la recherche biologique d'autre part, achève de brouiller les repères. Et nous n'en sommes qu'au début, préviennent les chercheurs pour qui la société va encore plus vite que ce que nous croyons. Garde partagée, solitude et précarité, casse-tête des femmes élevant seules leurs enfants, violence dans le couple, mais aussi place des grands-parents, et prise en charge du vieillissement, l'action sociale est confrontée tous les jours à cette nouvelle réalité. Pour comprendre les nouveaux périmètres de la famille contemporaine et la nature des liens que construisent entre eux les individus, Les Cahiers ouvrent sans tabou des pistes de réflexion. Cerner ce qui se joue dans l'évolution actuelle, c'est se donner les moyens d'en accompagner le développement dans un esprit de solidarité et de proximité pour une meilleure réponse aux bénéficiaires.
FAMILLE ; FAMILLE RECOMPOSEE ; FAMILLE MONOPARENTALE ; SOCIOLOGIE DE LA FAMILLE ; COUPLE ; EUROPE ; SITUATION FAMILIALE ; GRAND PARENT
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