Pauvreté (La) perdue de vue [Dossier]
2012
pp. 42-121
388, octobre
https://www.cairn.info/revue-esprit-2012-10.htm
La crise économique a amené vers la pauvereté de nouveaux publics se tournant vers les organismes sociaux avec un temps de décalage du aux transferts sociaux. Les dispositifs d'aide se montreront-ils adaptés à ces nouveaux publics ? Des dispositifs prévus pour ces catégories bien identifiées sont-ils à même d'accueillir des personnes touchées par la crise, aux situations inattendues, fluctuantes, instables ? On constate, en effet, que de nombreux dispositifs d'aide sociale ne parviennent plus à toucher leur public, alors que, d'évidence, les besoins sont nombreux. Les auteurs défendent la participation des "invisibles" à la mise en place de ces dispositifs, soit, l'association en amont, de ceux qui en sont les destinataires précaires. D'autre part, la stigmatisation des populations pauvres n'est pas seulement moralement indigne, elle se méprend aussi sur les difficultés actuelles, qui révèlent d'abord un non recours au droit vis à vis des aides proposées. Les auteurs constatent que quand les aides publiques font défaut ou qu'elles ne répondent pas au besoins, ce sont des formes d'entraide informelles qui permettent de tenir. La revue interroge si une reconnaissance juridique de ces activités, qui sont essentielles, est possible. Plus loins dans la précarité, les dispositifs de logement d'urgence sont indispensables. Ils sont cependant, inefficaces, débordés et doivent changer d'organisation. La revue indique qu'au lieu de multiplier les préalables pour permettre aux personnes d'accéder à un logement, il est plus urgent de leur procurer la protection d'un toit : première étape indispensable à toute reconstruction d'un parcours d'insertion.
PRECARITE ; PAUVRETE ; ACCES AU SOIN ; CRISE ECONOMIQUE ; JEUNE EN DIFFICULTE ; CHOMAGE ; ENFANT DE LA RUE ; SDF
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