La mixité filles/garçons dans les loisirs sportifs
LETTRE (LA) DE L'ECONOMIE DU SPORT
2012
p. 2-3
1054, 10 fév. 2012
Une équipe du laboratoire ADES CNRS, Université Michel de Montaigne Bordeaux 3, mène depuis 2005 un travail sur les équipements et espaces publics de loisirs des jeunes de l'agglomération de Bordeaux. Les résultats en sont spéctaculaires : 100% de garçons dans les cités stades (ou citystades), 95 % dans les skates parcs... Les filles sont deux fois moins nombreuses (35%) à pratiquer des activités sportives que les garçons (65%). Ces disparités s'expliquent largement par des préjugés sexistes : quand des activités supposées féminimes ou mixtes, sont proposées, elles rencontrent un grand succès. On note, par ailleurs, que les choix offerts sont différents : aux garçons les activités valorisant la force, l'agressivité, l'occupation physique de l'espace public ; aux filles les activités privilégiant la grâce, la sensibilité, l'effacement, l'espace fermé ou privé. Ces préjugés jouent aussi dans l'offre d'activités sportives destinées à canaliser la violence des jeunes appartenenant à des catégories censées troubler l'ordre public.
POLITIQUE DU SPORT ; SEXISME ; JEUNE ; BANLIEUE ; BORDEAUX
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