Apprendre les mathématiques par hasard : les calculs des joueurs de poker
2013
pp. 123-140
pp. 137-138
32, 2013/2, décembre
En marge de la sociologie de l'éducation, sept contributions du dernier congrès de l'Association internationale des sociologues de langue française (AISLF) furent consacrées aux "socialisations non scolaires".
L'avènement des jeux en ligne donnent actuellement un nouvel essor aux espaces d'apprentissages informels dont il a été question dans le numéro 10 de la revue : "Jeu, loisirs et éducation informelle".
À l'opposé des jeux d'adresse pour lesquels le joueur peut s'améliorer, les jeux de hasard (par définition du "hasard", explique l'auteur) ne permettent à quiconque de changer le résultat final.
Cette première approche se révèle problématique pour qui s'intéresse à la socialisation des joueurs : non seulement elle ne leur reconnait aucune capacité à agir sur le hasard, mais elle postule aussi que les jeux de hasard ne peuvent faire l'objet d'aucun apprentissage. La revue explique cependant que se crées chez les joueurs des croyances en de pseudo-lois de compensation ou de distorsions cognitives dont il s'agirait de se défaire.
L'article explique que ce phénomène lié au hasard semble ne pas être central chez les joueurs de pokers et qu'en vertu de lois probabilistes il existe d'une part un apprentissage (apprentissage des probabilités, "apprentissages fortuits", cite la revue) et une socialisation des joueurs transposant dans leur quotidien l'expérience du pocker (dans un travail de négociant par exemple), d'autre part.
Étayé d'exemples concrets, le document présente l'importance de la part d'apprentissage non formel dans le jeu de poker.
EDUCATION NON FORMELLE ; SOCIALISATION ; JEU ; MATHEMATIQUE ; LUDOTHEQUE
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