Politisation et dépolitisation des jeunesses populaires urbaines en France - La domination à l'épreuve de sa spatialisation
Paris;Berlin
Office Franco-allemand pour la jeunesse. (OFAJ);INJEP;Deutsches Jugendinstitut
2018
pp. 65-80
pp. 79-80
Sociologue, ex-chercheur à l'Injep, Régis Cortesero a rédigé cet article.
En France, les lectures sociologiques portant sur les jeunes des quartiers populaires s'opposent sur le rapport social central qui organiserait leur expérience (Cortesero & Marlière, 2015). Certains privilégient une analyse en terme de « question sociale » et imputent les conduites de ces jeunes à la dés-ouvriérisation des ex-« banlieues rouges » et à la perte des formes d'encadrement sociales et idéologiques dont s'était doté le mouvement ouvrier.
D'autres estiment que la question urbaine a remplacé la question sociale. Les pratiques de ségrégations spatiales commanderaient désormais les principaux clivages sociaux, enfermant les jeunes des quartiers ségrégués dans des territoires ghettoïsés, marqués par le manque d'opportunité et des formes de socialisation renforçant leur « auto-enfermement » dans la marginalité (Lapeyronnie & Courtois, 2008).
QUARTIER POPULAIRE ; SOCIOLOGIE ; ACTION SOCIALE ; MOUVEMENT OUVRIER ; CULTURE URBAINE ; TERRITOIRE ; COLONIALISME ; JEUNE ISSU DE L'IMMIGRATION
Prêt;Consultation sur place